Travail avec les interprètes

Découvrez notre travail avec les interprètes

Service d’accompagnement des patients

L’une de nos spécificités est la possibilité pour nos patients d’être accompagné par un interprète. Nous n’avons pas d’équipe d’interprètes interne mais travaillons avec toute une équipe provenant de différents services d’interprétariat social. De nombreuses consultations peuvent être réalisées dans la langue d’origine des patients qui est parlée par certains thérapeutes de l’équipe. C’est le cas pour l’espagnol, l’anglais, le persan, le néerlandais, le pashtoun, le kinyarwanda, le lingala et l’arabe.

Pour nous, l’interprète social fait partie du cadre thérapeutique car son rôle est fondamental : il permet la communication entre le patient et le professionnel, il a une position charnière entre deux cultures et entre deux systèmes, celui du patient et celui du soignant. L’interprète social nous permet de créer des ponts entre le patient et nous, entre leur culture et la nôtre.

Toutefois, diverses difficultés peuvent parasiter le rôle de l’interprète, et entraîner des incompréhensions : le sens du silence, le sens d’une question ou un désaccord sur une proposition venant du patient ou du thérapeute. Ces difficultés peuvent aussi apparaître quand les émotions s’en mêlent, par exemple lorsque la tristesse, la colère ou l’irritation envahissent la consultation, lorsque le découragement, l’impuissance ou l’épuisement s’expriment dans les séances ou lorsque les souvenirs de l’histoire de l’interprète sont ravivés par le vécu du patient.


Lors de l’arrivée d’un nouvel interprète à Exil, chaque intervenant essaie de prendre le temps nécessaire pour se présenter, présenter l’institution et inviter ce nouvel intervenant à faire équipe avec lui pour pouvoir aider le patient. Nous lui proposons de nous interpeller au moindre doute, malaise ou difficulté lors d’une consultation. Dans les cas plus difficiles, nous veillons à avoir un échange avec l’interprète à la fin de la séance pour pouvoir évaluer l’impact de la séance sur l’interprète et prendre les mesures nécessaires en cas de besoin. Il peut notamment être utile de nommer les émotions présentes ou d’expliquer certains vécus.

Nous essayons autant que possible de garder le même interprète lors d’un suivi, en particulier pour les suivis psychothérapeutiques. Il est toutefois difficile, parfois, d’assurer la continuité à cent pour cent, surtout pour des langues telles que le tigrigna, le bengali ou le pashtoun, pour lesquelles peu d’interprètes sont disponibles. S’y s’ajoute le fait que, dans l’une des institutions qui nous fournit des interprètes, ceux-ci ont droit à un nombre limité et rapidement épuisé de présentations chaque année.

En tant qu’interprète et accompagnant souvent le premier contact de la personne avec Exil, l’interprète doit pouvoir gérer une grande variété de cas. Deux éléments jouent : savoir quel type d’aide le Centre Exil peut apporter et comprendre le patient qui est souvent porteur d’une autre tradition. L’interprète doit tenir compte de ces éléments pendant la traduction car comprendre la façon dont il présente le problème et sa souffrance pourra faciliter le travail de la prise en charge.

Ce premier contact entre le patient et l’interprète est un élément très important pour la suite de la prise en charge.
Le Centre Exil reste très attentif au choix de l’interprète afin de rendre possible la prise en charge la plus adaptée. La confiance qui se crée entre l’interprète et le patient facilite notamment le travail thérapeutique. Nous essayons également de fidéliser les interprètes pour assurer la qualité du soin.

Avec votre consentement, nous souhaitons utiliser ce qu’on appelle “cookies” pour comprendre comment les utilisateurs intéragissent avec notre site web dans le but de l’améliorer. Apprenez-en plus ici.